Reprise du cheval...ou différences d'interprétation
La femme de mon boss m'a recontacté fin Aout pour savoir si je reprenais le chaval en Septembre. J'ai dit oui.
C'est ainsi que Samedi dernier je retournais au centre équestre. je commence maintenant à me sentir à l'aise avec ma femme de mon boss et sa fille de 11 ans, qui est plutôt sympa. Il faut dire que mon allemand s'améliore alors c'est plus facile pour communiquer.
Hormis le fait qu'il faut que je me lève à 7h le samedi, prendre le S Bahn puis la voiture pour y aller, c'est sympa.
Mais il faut que je raconte cette séance car vraiment...des fois je me desèspere mais à un point...
Donc j'avais de nouveau mon petit Maxo.
J'ai cru que j'allais le trucider. C'est simple. Des que j'ai été sur son dos il s'est mis à encenser (def (pour les néophytes): action du cheval se défendant contre les actions de mains de son cavalier en agitant la tête de haut en bas).
Autant dire qu'un cheval qui encense je n'aime vraiment pas ca. Plus globalement je n'aime pas les chevaux qui se "défendent" : ceux qui se bloquent, ceux qui reculent, ou le pire du pire, ceux qui se lèvent voir se renversent, mais, encore heureux ce type de chevaux est rare.
Et puis, comme le dit la définition, "contre les actions de mains du cavalier" cela signifie que les rênes sont ajustées et que l'on agit! Or là, même pendant la détente, rênes longues, Monsieur, lève et baisse la tête tout le temps. Je ne vous parle pas de ce qui se passe lorsque l'on s'est mis à "travailler". Pas moyen d'avoir une longueur de rêne constante. Comme il donne des coups de têtes, les rênes se tendent et détendent, ce qui fait que ce couillon (il n'y a pas d'autre mot), se prend des grands coups dans les dents, ce que je veux bien imaginer n'est pas agréable et ce qui l'incite encore plus à encenser...le cercle vicieux quoi.
Mais encore! s'il n'y avait eu que ça! mais c'est sans compter que je n'avais aucune direction, même pour rester sur la piste. Tout un coup hop; la tête partait a droite et c'est limite s'il ne m'emmenait pas dans les buisons (la carrière n'ayant pas de barrières) ou alors hop, à gauche et on se retrouvait au milieu de la carrière.
Alors évidement ça me forcait à agir pour essayer de conserver un minimum le cap. Mais au lieu de répondre à la demande j'avais toujours l'impression de lui arracher la bouche (ce que je deteste par dessus tout) et de toute facon, la tete partait d'un coté le corps de l'autre. L'impression d'avoir une anguille sous moi.
Dans ce cas, et dans la plupart des problèmes de direction que l'on peut rencontrer avec un cheval, une solution,(si ce n'est LA solution) réside dans l'impulsion, c'est à dire donner des jambes. C'est d'ailleurs pour ca qu'on dit "en avant, calme et droit " (l'impulsion d'abord, sans énervement ensuite et la rectitude en dernier, car si on avance pas ce n'est même pas la peine d'essayer).
C'est ainsi qu'au bout d'un certain temps, j'ai serré fort mes jambes, histoire de lui dire "oh t'arretes de te foutre de ma gueule là!" de bien l'encadrer dans mes jambes pour qu'il contracte ses abdos et de cette manière tende sa ligne du dessus (c'est à dire son dos, et dans le prolongement, son encolure) qu'il abaisse sa tête, qu'il vienne se poser sur son mors (et de cette façon, garder une tension constante sur les rênes, ce qui sera beaucoup plus confortable pour lui, et qui me permettra a moi d'agir avec légerté et efficacement). Et enfin, dans l'idéal, cette action de jambes doit ammener le cheval dans une bonne attitude où la nuque cède.
Ca c'est dans la théorie. Dans la pratique il a juste sauté un peu dans tous les sens en agitant encore plus la tête...
desespérée que je vous dis...
(pour la description plus haut il faut dire que c'est vraiment impressionnant. Moi je n'ai pas assez de "jambes" mais il faut voir certains cavaliers. Ils montent sur un cheval, mettent leurs jambes et paf, le cheval tend son dos, engage les postérieurs, se place...bref...pas comme moi quoi).
Et puis, les commentaires de la prof. Comme je n'avais presque aucune direction, j'écartais mes mains (la largeur des épaules du cheval (comme on m'a appris en France)) pour essayer de l'encadrer.
Commentaires: "tes mains ensembles".
Je rassemble mes mains, a hauteur du garrot, un peu soutenues.
Commentaires : "tes mains chacunes de leur cotés"!!!!!
(bon ok je vois ce qu'elle veut dire, que mes mains ne doivent pas se chevaucher, ce qui effectivement arrivait parfois, mais quand même l'impression qu'on me dit une chose et son contraire!)
Ensuite la position de mes bras. On m'a appris, enfin il me semble a ne pas monter "bras tendus", avoir un peu les coudes pliés, soutenir ses mains, "coudes au corps "comme on dit.
Et là "avance tes mains" alors oui, encore une fois je comprends ce qu'elle veut dire. Que j'étais trop figée dans mon attitude. Mais l'impression est la même que toute a l'heure. Sur le coup tu te dis que tout ce que tu as appris, ici c'est à l'envers...(j'exagère bien sur).
Surtout ce qui me desesperait c'est que j'avais l'impression de me battre tout le temps contre mon cheval. Rien n'était léger, fluide. L'impression aussi qu'il n'était absolument pas concentré. Que je ne maitrisais rien.
Et puis, de temps en temps. En suivant les conseils de la profs "cool, relax" en mettant le moins de mains possibles, il restait fixe quelques instants mais pas longtemps. Sûrement que j'avais du mal à doser mes actions.
Et pour le galop...une horreur. Et que je te vole ton départ, et que je parte à faux (donc à chaque fois le repasser au trot, revenir dans un trot calme et cadensé, redemander le départ). et quand enfin j'obtiens un départ à peu près convenable..ouh ouh ouh le gaz qu'il à le petit. Mais en même temps il ne tient pas son galop, donc si je ne mets pas de jambes, il repasse au trot (n'importe comment cela va sans dire). Bref que du bonheur.
J'en étais malade, j'avais les larmes aux yeux, envie de dire "mais j''arrive à rien, je lui tire sur la gueule c'est tout ce que je fais!".
Mais bon comme je n'aime pas renoncer j'ai quand même fait toute la séance. Et à la fin sur quelques longueurs, quelques cercles, l'attitude n'était pas trop mauvaise...mais bon...
Donc a la fin je demande a Romana (la prof) ce que j'ai mal fait, ce que je pourrais améliorer, parceque vraiment c'était pourri. Donc elle me dit bien évidemment ce qu'elle m'avait dit pendant le cours (c'est a dire mon attitude moins figée au niveau des bras) mais aussi qu'il faut quasiment pas de mains ni de jambes avec lui...eh ben merci du conseil! avant le cours ca aurait peut etre été plus utile!!
Et ensuite, la femme de mon boss (qui ne monte pas le samedi mais qui accompagne sa fille) me dit qu'en fait si j'ai été très bien. Qu'en fait le cheval n'a pour l'instant qu'une cavalière qui a peur de galoper avec lui. Que la prof était très contente de m'avoir pour que quelqu'un d'autre le monte et qu'en fait elle avait trouvé que je m'en étais bien tirée....
Bon, ça fait plaisir. Mais est ce qu'elle ne pourrait pas dire ça PENDANT la reprise. Me dire que pour lui c'est bien, que pour l'instant on ne peut pas lui demander plus ou me dire un peu sa manière de fonctionner. Ca m'aurait
1) permis de gagner du temps, au lieu de chercher les boutons pendant trois quart d'heures..
2) de pas me sentir super nulle pendant toute la séance
3) on aurait pu faire plus de choses positives avec Maxo au lieu de se battre l'un contre l'autre...
On verra bien la semaine prochaine...
C'est ainsi que Samedi dernier je retournais au centre équestre. je commence maintenant à me sentir à l'aise avec ma femme de mon boss et sa fille de 11 ans, qui est plutôt sympa. Il faut dire que mon allemand s'améliore alors c'est plus facile pour communiquer.
Hormis le fait qu'il faut que je me lève à 7h le samedi, prendre le S Bahn puis la voiture pour y aller, c'est sympa.
Mais il faut que je raconte cette séance car vraiment...des fois je me desèspere mais à un point...
Donc j'avais de nouveau mon petit Maxo.
J'ai cru que j'allais le trucider. C'est simple. Des que j'ai été sur son dos il s'est mis à encenser (def (pour les néophytes): action du cheval se défendant contre les actions de mains de son cavalier en agitant la tête de haut en bas).
Autant dire qu'un cheval qui encense je n'aime vraiment pas ca. Plus globalement je n'aime pas les chevaux qui se "défendent" : ceux qui se bloquent, ceux qui reculent, ou le pire du pire, ceux qui se lèvent voir se renversent, mais, encore heureux ce type de chevaux est rare.
Et puis, comme le dit la définition, "contre les actions de mains du cavalier" cela signifie que les rênes sont ajustées et que l'on agit! Or là, même pendant la détente, rênes longues, Monsieur, lève et baisse la tête tout le temps. Je ne vous parle pas de ce qui se passe lorsque l'on s'est mis à "travailler". Pas moyen d'avoir une longueur de rêne constante. Comme il donne des coups de têtes, les rênes se tendent et détendent, ce qui fait que ce couillon (il n'y a pas d'autre mot), se prend des grands coups dans les dents, ce que je veux bien imaginer n'est pas agréable et ce qui l'incite encore plus à encenser...le cercle vicieux quoi.
Mais encore! s'il n'y avait eu que ça! mais c'est sans compter que je n'avais aucune direction, même pour rester sur la piste. Tout un coup hop; la tête partait a droite et c'est limite s'il ne m'emmenait pas dans les buisons (la carrière n'ayant pas de barrières) ou alors hop, à gauche et on se retrouvait au milieu de la carrière.
Alors évidement ça me forcait à agir pour essayer de conserver un minimum le cap. Mais au lieu de répondre à la demande j'avais toujours l'impression de lui arracher la bouche (ce que je deteste par dessus tout) et de toute facon, la tete partait d'un coté le corps de l'autre. L'impression d'avoir une anguille sous moi.
Dans ce cas, et dans la plupart des problèmes de direction que l'on peut rencontrer avec un cheval, une solution,(si ce n'est LA solution) réside dans l'impulsion, c'est à dire donner des jambes. C'est d'ailleurs pour ca qu'on dit "en avant, calme et droit " (l'impulsion d'abord, sans énervement ensuite et la rectitude en dernier, car si on avance pas ce n'est même pas la peine d'essayer).
C'est ainsi qu'au bout d'un certain temps, j'ai serré fort mes jambes, histoire de lui dire "oh t'arretes de te foutre de ma gueule là!" de bien l'encadrer dans mes jambes pour qu'il contracte ses abdos et de cette manière tende sa ligne du dessus (c'est à dire son dos, et dans le prolongement, son encolure) qu'il abaisse sa tête, qu'il vienne se poser sur son mors (et de cette façon, garder une tension constante sur les rênes, ce qui sera beaucoup plus confortable pour lui, et qui me permettra a moi d'agir avec légerté et efficacement). Et enfin, dans l'idéal, cette action de jambes doit ammener le cheval dans une bonne attitude où la nuque cède.
Ca c'est dans la théorie. Dans la pratique il a juste sauté un peu dans tous les sens en agitant encore plus la tête...
desespérée que je vous dis...
(pour la description plus haut il faut dire que c'est vraiment impressionnant. Moi je n'ai pas assez de "jambes" mais il faut voir certains cavaliers. Ils montent sur un cheval, mettent leurs jambes et paf, le cheval tend son dos, engage les postérieurs, se place...bref...pas comme moi quoi).
Et puis, les commentaires de la prof. Comme je n'avais presque aucune direction, j'écartais mes mains (la largeur des épaules du cheval (comme on m'a appris en France)) pour essayer de l'encadrer.
Commentaires: "tes mains ensembles".
Je rassemble mes mains, a hauteur du garrot, un peu soutenues.
Commentaires : "tes mains chacunes de leur cotés"!!!!!
(bon ok je vois ce qu'elle veut dire, que mes mains ne doivent pas se chevaucher, ce qui effectivement arrivait parfois, mais quand même l'impression qu'on me dit une chose et son contraire!)
Ensuite la position de mes bras. On m'a appris, enfin il me semble a ne pas monter "bras tendus", avoir un peu les coudes pliés, soutenir ses mains, "coudes au corps "comme on dit.
Et là "avance tes mains" alors oui, encore une fois je comprends ce qu'elle veut dire. Que j'étais trop figée dans mon attitude. Mais l'impression est la même que toute a l'heure. Sur le coup tu te dis que tout ce que tu as appris, ici c'est à l'envers...(j'exagère bien sur).
Surtout ce qui me desesperait c'est que j'avais l'impression de me battre tout le temps contre mon cheval. Rien n'était léger, fluide. L'impression aussi qu'il n'était absolument pas concentré. Que je ne maitrisais rien.
Et puis, de temps en temps. En suivant les conseils de la profs "cool, relax" en mettant le moins de mains possibles, il restait fixe quelques instants mais pas longtemps. Sûrement que j'avais du mal à doser mes actions.
Et pour le galop...une horreur. Et que je te vole ton départ, et que je parte à faux (donc à chaque fois le repasser au trot, revenir dans un trot calme et cadensé, redemander le départ). et quand enfin j'obtiens un départ à peu près convenable..ouh ouh ouh le gaz qu'il à le petit. Mais en même temps il ne tient pas son galop, donc si je ne mets pas de jambes, il repasse au trot (n'importe comment cela va sans dire). Bref que du bonheur.
J'en étais malade, j'avais les larmes aux yeux, envie de dire "mais j''arrive à rien, je lui tire sur la gueule c'est tout ce que je fais!".
Mais bon comme je n'aime pas renoncer j'ai quand même fait toute la séance. Et à la fin sur quelques longueurs, quelques cercles, l'attitude n'était pas trop mauvaise...mais bon...
Donc a la fin je demande a Romana (la prof) ce que j'ai mal fait, ce que je pourrais améliorer, parceque vraiment c'était pourri. Donc elle me dit bien évidemment ce qu'elle m'avait dit pendant le cours (c'est a dire mon attitude moins figée au niveau des bras) mais aussi qu'il faut quasiment pas de mains ni de jambes avec lui...eh ben merci du conseil! avant le cours ca aurait peut etre été plus utile!!
Et ensuite, la femme de mon boss (qui ne monte pas le samedi mais qui accompagne sa fille) me dit qu'en fait si j'ai été très bien. Qu'en fait le cheval n'a pour l'instant qu'une cavalière qui a peur de galoper avec lui. Que la prof était très contente de m'avoir pour que quelqu'un d'autre le monte et qu'en fait elle avait trouvé que je m'en étais bien tirée....
Bon, ça fait plaisir. Mais est ce qu'elle ne pourrait pas dire ça PENDANT la reprise. Me dire que pour lui c'est bien, que pour l'instant on ne peut pas lui demander plus ou me dire un peu sa manière de fonctionner. Ca m'aurait
1) permis de gagner du temps, au lieu de chercher les boutons pendant trois quart d'heures..
2) de pas me sentir super nulle pendant toute la séance
3) on aurait pu faire plus de choses positives avec Maxo au lieu de se battre l'un contre l'autre...
On verra bien la semaine prochaine...